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FCC-CACH, une alliance qui pardonne tout.

La sortie médiatique du Pprd à travers son secretaire permanent, candidat malheur à la présidentielle de décembre 2018, annonçant le retour- comme s'il était parti - de Joseph Kabila, a choqué plus d'un. Plusieurs y voient une provocation du camp Kabila à qui ils promettent de faire barrage à tout éventuel retour sur le devant de la scène politique.  Il s'agit là d'un vrai faux retour car il suffit d'avoir suivi la vie politique congolaise au cours des 10 derniers mois pour se convaincre de la presence et de l'influence omnipotente de l'homme sur les événements politiques. Malgré cela, l'annonce de Shadary a eu le mérite d'irriter plusieurs esprits sur l'idée d'un éventuel retour de Kabila. Ces protestations et cette opposition à son retour, ont-elles lieu d'être? La question ne s'abordera pas au niveau de la légalité mais plutôt sous un angle politique.  En ayant passé un deal avec Kabila (je ne discute plus sur ça, à prendr...

Felix Tshisekedi, une émancipation à tout prix?

Fille aînée de l'opposition et forte de sa réputation de combattante pour la démocratie et la bonne gouvernance, au pouvoir, Felix TSHISEKEDI, l'UDPS et leurs partisans sont sous pression, l'obligation de réussir.  L'échec n'est pas une option. Longtemps critiquée de n'être qu'un parti contestataire et non de gouvernance, elle se trouve dans une posture où elle ne peut se permettre d'échouer. Et cette pression est encore bien plus forte dans un contexte de contestation de  légitimité de TSHISEKEDI, par un Martin FAYULU virulent, au sortir d'élections qui n'ont pas su rassurer quant à la fiabilité de leurs résultats.  À ceci il faut ajouter une coalition encombrante avec le FCC, contrainte par les résultats des élections qui donnent au FCC le contrôle l'appareil politique du pays. Situation qui ne lui laisse  que très peu de choix s'il veut avoir une quelconque chance de gouverner. Difficile donc et quasi impossible est-il de s...

EN CAMPAGNE Christian Geraud NEEMA Byamungu

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Décentralisation, gage de Bonne Gouvernance et rempart à la Dictature

1.        Introduction  A l'approche des élections et face à nos défis, il est impérieux de réfléchir aux solutions qui pourront être appliquées afin de nous sortir des ornières de la mauvaise gouvernance qui nous a caractérisée au cours des quinze dernières années.    Les raisons de cette mauvaise gouvernance trouvent leurs origines dans un spectre complexe impliquant facteurs humains et structurels.  Au niveau humain, nous ne saurons excuser l’incurie de la classe politique congolaise qui s'est distinguée dans une mauvaise gouvernance comme on en a rarement vu.  Au niveau structurel, nous devons interroger la validité et la pertinence de l'architecture politique et institutionnelle actuelle face aux pesanteurs sociologiques congolaises et au défi bientôt "sexagénaire" de l'émergence d'un État congolais viable garantissant le bien-être collectif.  À défaut de nous engager dans des reformes structurelles brutales, il y ...

Crise Congolaise : Sun city doit mourir

Note: Cet article a été rédigé à la mi-décembre 2016 alors que les négociations de la CENCO étaient en cours et qu'aucun accord n'avait été trouvé.  Voilà pourquoi vous y trouverez certains faits qui ne cadrent pas avec la réalité d'aujourd'hui.  Pour plusieurs raisons, des portions de cette analyse ont été publiées ici mais aussi dans un journal de la place.  Aujourd'hui, je décide de publier l'entièreté de cette analyse et la mettre à la disposition du public.  Bonne lecture I. Contexte/Background Après deux élections, en 2006 et 2011, la RDC se trouve à nouveau engluée dans une crise politique qui remet en question les acquis du consensus politique de 2002 matérialisés par la constitution de 2006. Les origines immédiates de cette crise trouvent leurs causes principales à deux niveaux : Dans la contestation de l’ordre institutionnel issu des élections de 2011. Organisées précipitamment, après une révision constitutionnelle toute aussi pr...